Selon El País de ce jour, la SEC (Securities and Exchange Commission) fait pression sur le BBVA (Banco Bilbao Vizcaya Argentaria - l’un des groupes financiers espagnols les plus importants à l’échelle mondiale avec une forte présence en Europe et en Amérique Latine) et demande à cette entité sous un ton inquisitorial des explications sur sa présence à Cuba.
Ce n'est pas la première fois. La SEC maintient une pression constante sur les entreprises étrangères qui pratiquent dans les pays considérés par les Etats Unis comme ennemis. Cette pression réussit déjà sur les Banques de Santander, Sabadell et la même BBVA qui durent abandonner leurs échanges avec l'Iran. Mais la pression devient harcèlement particulier lorsqu'il s'agit de Cuba, comme les documents obtenus par Wikileaks ont déjà mis au découvert ces derniers mois.
Cette fois, la SEC s'est mise en alerte lors de la publication par la BBVA dans son rapport annuel de 2009 qu'informait que l'un de ses 100.000 employés l'était sur l'île des Caraïbes.
La Sec demande à l'entité bancaire d'examiner le risque encouru concernant sa réputation(?) et ajoute "Nous observons la déclaration, pages 118, 119, 120, du rapport annuel selon lequel vous avez un employé à Cuba et dans la page 25 du même rapport de clients au Moyen Orient, région que généralement comprend l'Iran, le Sudan(sic) et la Syrie"
Après cette introduction, la SEC exige de la banque information sur l'étendue et nature des activités "passées, présentes et prévues" dans les quatre pays cités, considérés par les Etats Unis comme "parrains du terrorisme"...
http://www.elpais.com/articulo/economia/Washington/pide/explicaciones/BB...Cadres de BBVA autour de son PDG, Francisco Gonzalez, en Wall Street, en 2009. (Agencia EFE)
Hors sujet, mais l'on peut faire "de una piedra dos tiros": à observer le niveau du respect de la parité dans l'entreprise, la SEC ne semble avoir rien à redire à ce sujet... mais c'est vrai que ce n'est pas son rôle!