"En un lugar de la Mancha de cuyo nombre no quiero acordarme no ha mucho tiempo que vivía un hidalgo de los de lanza en astillero, adarga antigua, rocín flaco y galgo corredor..."
Voilà, c'est la phrase qui me vient à l'esprit ce matin, alors que je l'ai détestée durant mes années scolaires, en voulant apporter une petite pierre à la construction de cette partie du forum.
Je dois corriger et ajouter que quelques décennies plus tard, et encore aujourd'hui, je me suis régalée et me régale en faisant une lecture sans contrainte du "mamotreto" qui terrorisa mes jeunes années. Parfois je le parcours juste pour chercher un passage qui me semble convenir avec des événements que je vis ou que d'autres me racontent vivre.
Par exemple, aujourd'hui je suis allée sur le chapitre XX et j'ai lu:
"Quien busca el peligro, perece en él."
"Qui cherche le danger, périt avec lui"
ou dans le chapitre XLVII:
"Cada cual, Sancho, es hijo de sus obras."
"Chacun, Sancho, est le fils de ses actes"
Et puis, je suis tombée sur cette autre qui me fait sourire avec ironie. Moi, comme d'autres nous courons après un futur utopique, celui d'un autre monde possible que nous savons impossible; après un changement de paradigmes qui nous enchaînent. Alors que ce bon Don Quijote courait après un passé tout aussi utopique, celui d'un mythique âge d'or, auquel également il s'enchaîna:
"Dichosa edad y siglos dichosos aquéllos a quien los antiguos pusieron nombre de dorados, y no porque en ellos el oro, que en esta nuestra edad de hierro tanto se estima, se alcanzase en aquella venturosa sin fatiga alguna, sino porque entonces los que en ella vivían ignoraban estas dos palabras de tuyo y mío."
"Heureux âge et heureux siècles ceux dont les anciens donnèrent par nom d'Or, et pas parce que dans ces temps l'or, qui est si apprécié à cette notre âge de fer, fusse-t-il à portée de chacun sans fatigue aucune, mais parce ceux qui vivaient cette époque ignoraient ces deux mots qui sont le tien / le mien
Bon dimanche à toutes et à tous.