Si je puis me permettre, JN, deux remarques (étant entendu que je ne suis pas un économiste émérite):
1) Je doute beaucoup que la décision de "sortir de l'euro" puisse être prise "comme çà". Non pas que cela soit techniquement difficile, mais financièrement parlant, c'est l'assurance d'une inflation sans que l'effet sur l'emploi et les salaires ne suivent (au moins dans un premier temps). L'éclatement de la zone euro supposerait de plus que certains payx (Irlande, Portugal, Grece, voire Espagne et les ex-pays de l'est) devienne quasi insolvable. Scénario guerrier, donc.
2) Le protectionnisme Européen est plus facile à dire qu'à faire. Il est normal que l'Allemagne (qui vit de son commerce extérieur) soit hostile. La France n'a pas grand-chose à gagner non plus, vu l'extinction de sa consommation intérieure. Ce protectionnisme serait d'autre part un très mauvais signal envoyé à la Chine...qui a refinancé la Grèce et s'apprête à faire la même chose avec l'Espagne.
Ce sont les mécanismes financiers mondiaux et bancaires en particulier qui empêchent un ré-équilibrage des comptes publics des pays en difficulté. Tant que les banques ne seront pas "mises au pas", il n'y aura aucune solution viable d'imaginable.